3.b Les « Déficients » ennemis du futur de l’humanité.

Publié: 26/04/2011 dans Chapitre 3

Le politologue. Le système avait identifié des millions d’individus au futur inutile, inutile étant une notion comprise comme non Neutre. Les déficients étaient tolérés dans un premier temps. Quand nous avons modélisé les influences d’un groupe de déficients, un pourcentage de la société, les modèles du Flux nous ont avertis d’un risque possible d’une propagation des effets négatifs sur l’ensemble de la société.

Le prêtre. Comment influencer son futur quand son futur est son ennemi. Quelle variable modifier quand aucune ne peut en influencer l’équation. Comment changer une variable de mon présent satisfaisant qui manifestement dérègle mon futur et qui devient un risque pour la société. Quelle variable le système n’a pas prévue ou éliminée à un certain moment ? La créativité ? Des milliers d’individus ont été formés pour être des artistes positifs. Le hasard ? Dans un monde où chaque élément a une histoire enregistrée et un mouvement préprogrammé pour l’utilité, le hasard est une variable prévisible. Dieu ? Quand nous avons éliminé la souffrance, le hasard, la passion, l’amour, et identifié un avenir certain, Dieu lui-même n’avait plus d’utilité.

Mathilde. Je n’étais qu’une femme inutile sur terre, sans importance, pourquoi autant d’intérêt pour moi ? Sûrement l’application des droits de l’homme, libres et égaux, le système me traite comme tout le monde. Suis-je libre ? Oui, libre de respecter les règles et d’être utile.

Supprimer la puce, mon identité, mon futur prévisible. Quasi impossible, les puces se trouvent partout dans chaque objet, chaque vêtement, et chaque objet est identifié comme m’appartenant. Pour avoir une chance d’un exil planétaire, je devrais trouver la puce de mon corps et l’éliminer, mais aucune chance, sa déconnection avec ma biologie serait signalée immédiatement, j’avais une chance de liberté de quelques minutes. Me séparer de tous mes objets, l’ensemble des déconnexions serait signalé immédiatement.

(…) Comment inventer un futur radieux où le jour de notre mort n’est pas prévu, notre bonheur une éventualité, un monde baignant dans une insécurité goûteuse.

Le chef de la sécurité à L’ONU. Le risque est devenu sévère dans les années 2027, nous devions agir sous la pression d’un futur qui risquait de se détériorer. C’était notre responsabilité. Nous n’avions pas le choix. Le système ne parvenait pas à corriger par des actes, des achats, des cadres de vie, des nouvelles relations proposées aux inutiles, à modifier de manière significative leur futur et leur influence sur le futur de la société.

Dés lors, la question était posée, que faire des déficients ?

 Le député Européen. Plusieurs Centres de recherche européens ont été financés par le consortium Flux dans l’objectif de trouver une solution humainement viable. Nous avons réuni l’ensemble des paramètres, les plus grands cerveaux de la planète, philosophes, politiques, médecins, universitaires, etc.

Inutile : qui n’a pas d’utilité, n’a pas de sens pour le Flux. La suppression des futurs inutiles s’est imposée comme la seule réponse possible. Les coûts astronomiques qu’ils généraient, l’influence sur les Neutres et sur la collectivité ne pouvaient plus être tolérée.

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